LE TARTUFFE | de Molière |
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Le Tartuffe occupe à différents égards dans l'uvre de Molière une place exceptionnelle. On a souvent répété à raison que la hauteur universelle de sa visée, la peinture d'un vice éternel, l'hypocrisie, mettait cette pièce à l'abri du vieillissement; il n'est pas de spectateur qui ne soit sensible aux questions fondamentales que tout homme se pose sur l'être et le paraître, ou sur la tentation du désir scandaleux. Mais Le Tartuffe est en outre une uvre engagée, qui s'enracine profondément dans l'histoire religieuse et politique de son temps, en même temps quune uvre dart achevée. Molière, avec sa pièce deux fois interdite,
fait résonner un rire dont les éclats criblent
depuis trois siècles hypocrites et fanatiques, tous ceux
- fourbes ou sots - qui transforment le sacré en instrument
de violence. La comédie ne se contente plus d'être
comique : sans cesser d'être une affaire de plaisir, elle
devient ici, pour la première fois, une affaire d'Etat
- et de conscience |
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